Désacraliser le sacré, sacraliser le réel
Tout peut être abordé en conscience : avec attention, respect…
C’est l’attitude, la conscience qui détermine le sacré in fine.
Désacraliser le sacré : remettre le sacré à sa place, c’est-à-dire omniprésente. Sacraliser le réel. Car tout est digne de conscience. Tout est sacré. « Ceci et cela » comme dit le shivaïsme.
Même le moyen – l’eau avec laquelle je me lave, la nourriture que je mange... – peut être respecté, traité comme une fin en soi.
Et c’est mon intérêt : meilleure est mon attitude, meilleure sera mon expérience. « Vous serez une part de la saveur du fruit » disait René Char.
Sacraliser le réel. Point décisif pour la question écologique.
« L’homme comme maître et possesseur de la nature[1] » ?
Non.
L’être humain, disciple et communiant avec la nature.
Disciple parce qu’à l’écoute, connecté à la nature et obéissant à ce qu’elle lui dit.
L’abolition de la séparation entre le spirituel et le matériel est non seulement possible, mais nécessaire et en marche.
[1] Descartes, Le discours de la méthode.